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Découvrez le témoignage de Mickaël, élève ingénieur en formation à Nice équipé d’une imprimante 3D qui a lancé sa production de visières de protection.

Le projet de Mickaël : imprimer des visières de protection

Mickaël, élève de notre école d’ingénieurs à Nice et équipé d’une imprimante 3D, a lancé sa production de visières de protection suite à une discussion avec une amie infirmière qui évoquait le manque de ressources. Pour soutenir son action, un collectif de bénévoles de son village a décidé de l’aider à financer la matière première et le campus CESI de Nice, dans le cadre de la vie associative, l’aide également dans sa démarche.

l’interview de mickaël

Comment l’idée d’imprimer des masques vous est venue ?

L’idée m’est venue en discutant avec ma meilleure amie qui est aide-soignante quand elle m’a informé qu’il y avait une quantité de masques trop limitée. J’avais vu la présence d’un masque imprimable en 3D le NanoHack (N95) et j’ai décidé de me lancer pour apporter mon aide à ma façon.

Quel matériel utilisez-vous pour les fabriquer ?

Le modèle actuel est un PLA+, c’est un amidon de maïs avec quelques additifs. Plus tard dans la mesure du possible j’imprimerai avec un PLActive. Le problème c’est que j’ai actuellement du mal à me réapprovisionner, ce filament antibactérien coûte environ 80 € le kilo. J’ai pu en réaliser un hier avec le PLAactive et aujourd’hui j’en fait un avec le PLA normal : la grande différence c’est que le PLAactive détruit naturellement les bactéries avec une destruction de 98 % en 8 heures alors que le PLA normal doit être nettoyé très régulièrement.

Comment les aides-soignant(e)s pourront utiliser ces masques ?

Avant utilisation le masque doit être chauffé avec un sèche-cheveux ou de l’eau chaude pour qu’il ramollisse. Le masque se pose alors sur le visage pour prendre sa forme et lorsqu’il refroidit il garde sa forme. Le masque intègre deux disques qui jouent le rôle de filtres. Les disques peuvent être des masque FFP2 découpés, ce qui permet de produire environ 5 masques N95 avec un masque FFP2. Dans ce cas, il faut remplacer le filtre deux fois par jour. On peut également utiliser un coton démaquillant (2 épaisseurs) et le changer toutes les 3 heures maximum. D’après certains tests, l’utilisation du coton est bien meilleure que les masques en tissu faits maison. L’efficacité de ce masque imprimé se trouve entre un masque chirurgical et un FFP2, ce n’est pas parfait donc mais bien meilleur que les autres solutions de fortune.

Combien de temps vous faut-il pour imprimer un masque ?

Deux heures sont en théorie nécessaires pour imprimer un masque. Personnellement, avec les moyens du bord j’ai besoin de 5 heures pour en imprimer un car je limite la vitesse pour garantir le résultat.

Pour ceux qui veulent en savoir plus et comme moi en fabriquer pour aider le personnel soignant, voici un article intéressant :

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